Le Musée romain de Nyon s’est intéressé à un artisanat, la tabletterie, dont les acteurs avaient pour bagage leur savoir-faire, quelques outils et le sens de l’exploitation rationnelle des ressources animales. L’os, l’ivoire, les dents, le bois de cervidé et l’écaille de tortue sont autant de matériaux qui font de la tabletterie gallo-romaine un artisanat exclusivement tiré du corps animal. Les objets ingénieux et variés, souvent beaux, que fabriquaient les tabletiers peuplaient la vie quotidienne des Anciens et sont associés à de nombreux aspects tels que l’alimentation, l’ameublement, le divertissement, les jeux ou la toilette.
L’époque romaine se caractérise par un intérêt marqué pour le travail des matières osseuses. Le développement de l’activité du tabletier nécessite un approvisionnement important et régulier en matière première: en effet, seule une faible partie du squelette de l’animal est utilisable. Il existe par ailleurs de nombreux liens d’interdépendance entre le tabletier et d’autres artisans, car certaines productions ne se suffisent pas à elles-mêmes: les manches de couteaux, par exemple, exigent la collaboration d’un coutelier ou d’un bronzier.
Une publication a été éditée dans le cadre de cette exposition.